Le leader mondial des produits d’entretien et d’imperméablisation de haute performance

 

Fluorocarbons (PFCs)

 

Il a été montré que les APFO et SPFO sont des ingrédients chimiques extrêmement persistants, dans l’environnement et dans les tissus humains. Une étude récente a lié ces produits chimiques à de graves dommages sur les système immunitaire des enfants (Grandjean et al, 2012). Mais les APFO et SPFO ne sont que deux membres de la famille des fluorées appelés PFCs, qui à leur tour font partie de la famille des fluorocarbones. Certains fabricants de produits hydrofuges domestiques prétendent que parce que leurs produits fluorésne contiennent ni d’APFO ni d’SPFO qu’ils sont sans risque. Est-ce vrai? Les questions et réponses suivantes devraient vous aider à vous faire une opinion.

Dr Philippe Grandjean de la Harvard School of Public Health aborde les questions soulevées par les recherches récentes sur les effets de des HPFs sur les enfants.

Quel est l’éventail des problèmes de santé qui ont été associés aux PFCs dans les études chez les humains et animaux?

Etudes sur les humains

  • Dommages du système immunitaire chez les enfants, menant à une incapacité à répondre aux inoculations pour le tétanos et la diphtérie (Grandjean et al, 2012).
  • Augmentation du taux de cancer associé à la pollution des PFCs (Bonefeld-Jorgensen et al, 2011).
  • Fertilité feminine compromise, associée à des niveaux de PFCsdans le sang chez les femmes ‐ retard de temps de conception (Fei et al, 2009).

Etudes sur les rats

  • Foies élargies associés aux PFCs
  • Faible poids de naissance associé aux PFCs
  • Fertilité réduite associée aux PFCs

(USEPA, 2009)

Est-ce quedéclarer un poduit imperméabilisant “sans APFO et SPFO” démontre qu’il n’est pas un fluoré?
Non.
Les PFOS et PFOA ne sont que deux membres  de la famille des substances chimiques appelées composés perfluorés (PFCs). Tous les produits hydrofuges fluorés sont faits avec des PFCs ou produits qui peuvent se biodégrader en PFCs.

Quelle est la différence entre PFC, PFOS et PFOA?
PFC est le nom donné à la grande famille de produits appeléscomposés perfluorés. Les PFOS et PFOA appartiennent à cette famille. Les PFOS et PFOA sont donc tous les deux des PFCs. La différence entre les membres de la famille est principalement déterminée par le nombre d’atomes de carbone qui sont dans la chaîne perfluorée. Les PFOS et PFOA sont tous les deux des Octyls, c’est-à-dire qu’ils ont tous les deux 8 atomes de carbone.

Quelle est la différence entre un PFC C6 et C8?
Les APFO et SPFO sont tous les deux des PFCs C8. Cela signifie qu’ils ont 8 atomes de carbone dans leur structure chimique. Les PFC C6 sont exactement les mêmes, sauf qu’ils ont 6 atomes de carbone dans leur structure chimique. Le PFHxA, l’équivalent C6 de l’APFO, est un matériau persistant mais peut ne pas bioaccumuler chez lea humains autant que les PFOA.
la C6 du SPFO, est aussi persistant et bio-accumule tout autant et peut-être meme plus que le PFOA ou SPFO. D’un autre côté, les PFHxS, l’équivalent C6 des PFOS, est également persistant et peut-être même plus bioaccumulé que les PFOA et PFOS (US Environmental Protection Agency, 2009; Lasier et al, 2011).

Est-ce que les PFOS et PFOA sont les seuls membres de la famille des PFCs pouvant être  cancérigènes?
Plusieurs membres de la famille, dont certains avec moins de 8 carbones causent des changements dans les cellules qui peuvent entraîner le développement de tumeurs (Trosko and Ruch, 1998; Upham et al, 1998).

Est-ce que les PFOS et PFOA sont les seuls membres de la famille des PFCs à être persistants dans l’environnement et à bioaccumuler chez l’homme ou chez d’autres animaux?
Pas du tout. 
La plupart des PFCs sont potentiellement persistants dans l’environnement et beaucoup bioaccumulent, y compris certains qui ont des chaînes carbonées qui sont plus courtes que 8 (Dimitrov et al, 2004; Lasier et al, 2011; USEPA,2009).  

Comment un soi-disant fluorocarbone sans APFO, qui a été testé et s’est avéré être sans danger pour la vie dans les étangs, peut se dégrader en APFO dangereux?
Les PFCs sont les composants chimiques à partir desquels les produits hydrofuges fluoré sont faits. Lorsque le PFC est lié chimiquement auproduit hydrofuges fluoré, il est gardé en toute sécurité dans une grosse molécule qui est non toxique. Ces grosses molécules hydrofuges contiennent des télomères fluorées. Lorsque le télomère vieillit, il se décompose dans l’environnement, ou s’oxyde, se divise et libère des petits acides toxiques de PFCs. Si le télomère fluoré est basé sur un PFC C8, le produit final de la biodégradation sera le PFOA. Donc un produit soi-disant sans APFO peut, au fil du temps, libérer de l’APFO dans l’environnement (Dimitrov et al, 2004; Dinglasan et all, 2004; Ellis et al, 2004).

Combien de temps faudra-t-il pour que des produits hydrofuges fluorés ou télomères, se décomposent en acides PFCs dangereux (dont l’APFO est un exemple)?
Il y a désaccord sur le temps que prendra le processus. Il y a maintenant un accord général qu’il prendra place dans un temps suffisamment court pour contribuer à la pollution PFC.

Une étude montre que les truites qui ont été nourries avec des télomères fluorés convertissent par la suite dans leur foiele matériel en acides PFCs (Butt et al, 2010). Donc, en théorie, la dégradation peut se produire par la digestion. C’est un point particulièrement important à prendre en considération pour déterminer si les produits hydrofuges fluorés doivent être utilisés dans la maison. La contamination croisée pourrait entraîner l’absorption des acides PFCs directement dans le corps après digestion.

L’industrie des fluorocarbones a fait une recherche qui indique que la décomposition dans le sol était un processus extrêmement lent, prenant des milliers d’années. Toutefois, lorsque l’US EPA entrepena les recherches à nouveau, ils ont calculé un taux de biodégradation beaucoup plus rapide et ont conclu que, “la dégradation des polymèresfluorés télomères était une source importante d’APFO et autres composés fluorés pour l’environnement”. La dégradation des sols n’est qu’une façon dont les produits fluorés hydrofuges se convertissent en matières PFCs plus toxiques. (Washington et al, 2009)

Est-ce qu’il est prouvé que les produits fluorés hydrofuges basés sur des PFCs C6 sont tout à fait sûr?
Non.
Les télomères fluorés C6 se dégradante de composeront en acides PFCs de la même façon que les télomères fluorés C8. Bien que le produit de biodégradation ultime, PFHxA, peut être moins dangereux pour les humains et l’environnement que l’APFO, il est quand même potentiellement dangereux. De plus, le PFHxA est seulement une partie du groupe d’ingrédients chimiques qui résultera de la biodegradation des télomères fluorés C6. Ainsi que le PFHxA, les acides télomères fluorés– plus gros morceaux de  fluoropolymères fragmentés – seront produits dans le processus de biodégradation. Il est montré que les acides de télomères fluorés sont au moins aussi toxiques pour la vie aquatique que des petits acides PFCs (Michelle. M. Phillips, 2007).

Est-ce que les PFCs sont les seuls membres de la famille des fluorocarbones qui bioaccumulent chez les humains ou chez d’autres animaux?
Dans une étude de dauphinset marsouins échoués sur les plages des eaux chinoises, une gamme de PFCs composés et autres ingrédients chimiques fluorés, y compris les APFO et les SPFO ont été trouvés en grande quantité. Mais jusqu’à 70 pour cent de matière fluorés trouvée dans les dauphins s’est avéré être des ingrédients chimiques fluorés inconnus (Yeung et al, 2009). Ceci implique que les principaux acides PFOS et PFOA ne sont pas les seuls à être bioaccumulables, mais également une gamme de matériaux fluorés qui peuvent provenir de sources variées, y compris les produits décomposés de polymères fluorés ou de pesticides.

Est-ce que les produits hydrofuges fluorés liquides pour l’utilisation domestique marqué “APFO ou SPFO libre” sont totalement sans danger pour l’utilisateur?
Non. 
Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, tous les produits hydrofuges fluorés devraient être considérés potentiellement dangereux pour l’usage domestique. Pour conclure, les facteurs ci-dessous contribuent à la conclusion que les produits hydrofuges fluorés liquides ne sont pas idéaux pour une utilisation domestique:

  • Les liquides introduits dans les cuisines pour utilisation dans les machines à laver peuvent potentiellement contaminer la nouriture.
  • Les produits hydrofuges fluorés se décomposent en une gamme d’acides PFCs, y compris des acides télomères fluorés.
  • Les télomères fluorés utilisés dans les produits hydrofuges fluorés, ont réussi à se décomposer en acides PFCs chez le rat et la truite et peuvent donc se décomposer par digestion humaine.
  • Les APFO et SPFO sont deux exemples d’une famille d’acides toxiques PFCs.
  • Il a été montré que les acides PFCs sont persistants dans les tissuss humains.
  • Les PFCs ont été liés aux dommages sur le système immunitaire des enfants.
  • Le niveau d’acide PFCs requit pour potentiellement endommager l’organisme humain est extrêmement faible: une quantité de 10 par milliard. Ce serait l’équivalent de moins d’un centième d’un comprimé de mal de tête, en poids, distribué dans tout le corps (Grandjean et al,2012).
  • Les humains ne peuvent pas excréter efficacement les acides PFCs (même si certains peuvent être excrétés plus facilement que d’autres). Donc les acides PFCs s’accumulent progressivement dans la circulation sanguine humaine au fil du temps même s’il y a une très petite quantité.

Bibliographie

Bonefeld-Jorgensen, Eva C., Manhai Long, Rossana Bossi, Pierre Ayotte, Gert Asmund, Tanja Kruger, Mandana Ghisari, Gert Mulvad, Peder Kern, Peter Nzulumiki, and Eric Dewailly. "Perfluorinated compounds are related to breast cancer risk in Greenlandic Inuit: A case control study." Environmental Health 10 (2011): 88. (Disponible en ligne ici)

Butt, Craig M., Derek C.G. Muir, and Scott A. Mabury. "Biotransformation of the 8:2 fluorotelomer acrylate in rainbow trout. 1. In vivo dietary exposure." Environmental Toxicology and Chemistry 29 (2010): 2726-735. (Disponible en ligne ici)

D’eon, Jessica C., and Scott A. Mabury. "Production of Perfluorinated Carboxylic Acids (PFCAs) from the Biotransformation of Polyfluoroalkyl Phosphate Surfactants (PAPS):  Exploring Routes of Human Contamination." Environmental Science & Technology 41 (2007): 4799-805. (Disponible en ligne ici)

Dimitrov, S., V. Kamenska, J.d. Walker, W. Windle, R. Purdy, M. Lewis, and O. Mekenyan. "Predicting the biodegradation products of perfluorinated chemicals using CATABOL." SAR and QSAR in Environmental Research 15 (2004): 69-82. (Disponible en ligne ici)

Dinglasan, Mary Joyce A., Yun Ye, Elizabeth A. Edwards, and Scott A. Mabury. "Fluorotelomer Alcohol Biodegradation Yields Poly- and Perfluorinated Acids." Environmental Science & Technology 38 (2004): 2857-864. (Disponible en ligne ici)

Ellis, David A., Jonathan W. Martin, Amila O. De Silva, Scott A. Mabury, Michael D. Hurley, Mads P. Sulbaek Andersen, and Timothy J. Wallington. "Degradation of Fluorotelomer Alcohols:  A Likely Atmospheric Source of Perfluorinated Carboxylic Acids." Environmental Science & Technology 38 (2004): 3316-321. (Disponible en ligne ici)

Fei, C., J. K. McLaughlin, L. Lipworth, and J. Olsen. "Maternal levels of perfluorinated chemicals and subfecundity." Human Reproduction 24 (2009): 1200-205. (Disponible en ligne ici)

Grandjean, Phillipe, Elizabeth Wrefrord Anderson, Esben Budtz-Jorgensen, Flemming Nielsen, Kare Molbak, Pal Weihe, and Carsten Heilmann. "Serum Vaccine Antibody Concentrations in Children Exposed to Perfluorinated Compounds." The Journal of the American Medical Association 307 (2012): 391-97. (Disponible en ligne ici)

Lasier, Peter J., John W. Washington, Sayed M. Hassan, and Thomas M. Jenkins. "Perfluorinated chemicals in surface waters and sediments from northwest Georgia, USA, and their bioaccumulation in Lumbriculus variegatus." Environmental Toxicology and Chemistry 30 (2011): 2194-201. (Disponible en ligne ici)

Lindstrom, Andrew B., Mark J. Strynar, and E. Laurence Libelo. "Polyfluorinated Compounds: Past, Present, and Future." Environmental Science & Technology 45 (2011): 7954-961. (Disponible en ligne ici)

Phillips, Michelle M., Mary Joyce A. Dinglasan-Panlilio, Scott A. Mabury, Keith R. Solomon, and Paul K. Sibley. "Fluorotelomer Acids are More Toxic than Perfluorinated Acids." Environmental Science & Technology 41 (2007): 7159-163. (Disponible en ligne ici)

Trosko, James E., and Randall J. Ruch. "Cell-cell communication in carcinogenesis." Frontiers in Bioscience 3 (1998): 208-36. (Disponible en ligne ici)

Upham, Brad L., nestor D. Deocampo, Beth Wurl, and James E. Trosko. "Inhibition of gap junctional intracellular communication by perfluorinated fatty acids is dependent on the chain length of the fluorinated tail." International Journal of Cancer 78 (1998): 491-95. (Disponible en ligne ici)

US Environmental Protection Agency. Long-Chain Perfluorinated Chemicals (PFCs) Action Plan. EPA, 2009. (Disponible en ligne ici)

Washington, John W., J. Jackson Ellington, Thomas M. Jenkins, John J. Evans, Hoon Yoo, and Sarah C. Hafner. "Degradability of an Acrylate-Linked, Fluorotelomer Polymer in Soil." Environmental Science & Technology 43 (2009): 6617-623. (Disponible en ligne ici)

Yeung, L., Y. Miyake, Y. Wang, S. Taniyasu, N. Yamashita, and P. Lam. "Total fluorine, extractable organic fluorine, perfluorooctane sulfonate and other related fluorochemicals in liver of Indo-Pacific humpback dolphins (Sousa chinensis) and finless porpoises (Neophocaena phocaenoides) from South China." Environmental Pollution 157 (2009): 17-23. (Disponible en ligne ici)

Lecture supplémentaire

Park, Donguk and Choi, Yeyong. "Comprehensive Review of Acute Respiratory Failure Following Inhalation Exposure to Waterproofing Agents." Journal of Environmental Health Sciences (Korea) 38-6(2012):451-459; (Disponible en ligne ici)